Fleurs à ma table, dans mon assiette... Mais pas n’importe quoi !


Fleurs à ma table, dans mon assiette... Mais pas n’importe quoi !
Un phénomène de mode mal maitrisé ! 

Je me suis interrogée longuement sur le sujet, dois-je faire un billet sur ce sujet ou non ? Est-ce prétentieux ou pas ?


Cette idée a germé l’an passé, même peut-être avant, je passais sur mes blogs habituels et je suis tombée sur des choses hallucinantes qui m’ont fait froid dans le dos. Des photos de glaces et de crèmes avec des fleurs non comestibles, voir hautement toxiques… !
 C’était joli, très joli, mais comment dire à cette fille qu’elle mettait la vie de ses convives en danger, la fleur était très toxique.

Je ne suis pas de celle qui font la morale ou prétends tout savoir, je respecte profondément chaque personne. Je ne suis pas de ce style là, mais ma conscience me disait, il y a danger et elle ne le sait pas ! Alors j’ai fait mon devoir, car je pense que cela en est un, j’ai averti gentiment ma copinaute en privé et heureusement elle l’a fort bien pris et en effet elle ne savait pas et n’avais pas pensé que les toxines pouvaient passer si vite dans sa crème le temps d’une photo…et bien si !
 Ne rien dire c’est laisser les gens en danger voir de mort pour certaines très belles fleurs.

Certaines sont si toxiques voir très toxiques, comme le muguet, le laurier rose, la digitale, qu'il faut être plus que prudent avec elles. Attention aux enfants qui peuvent les toucher, puis mettre les doigts à la bouche. 
Un site interressant ici : http://www.vosges-rando.net/Tox/Tox.htm

Cette année dés le printemps cela a encore titillé ma conscience et tant pis si vous me prenez pour une Mamie enquiquinante, j’ai le devoir de vous mettre en garde (pour celles qui ne connaissent pas du tout les fleurs en cuisine).

AVANT DE VOUS LANCER DANS LA CUISINE AVEC LES FLEURS IL EST IMPÉRATIF DE LIRE LA PRÉSENTATION ET LES PRÉCAUTIONS D'USAGE.

Tout d’abord, comment je les connais ?

J’ai grandi à la campagne avec des parents et grands parents qui connaissaient très très bien les plantes. Mes grands parents ramassaient des plantes médicinales sur les chaumes vosgiennes pour les laboratoires pharmaceutiques. J’ai souvent accompagné mes grands parents dans la campagne.
Les tisanes et décoctions n’avaient pas beaucoup de secrets pour mes aïeux, ils savaient toujours quoi prendre ou quoi donner aux animaux de la ferme pour les soigner. J’ai encore quelques potions magiques dans ma pharmacie pour un bon hématome…qui est passé en quelques heures.
J’ai les livres de ma mamie, puis ceux de ma maman, plus récents et pas forcément mieux ! J’ai aussi une flore intéressante, avec la plupart des plantes d’Europe (livre acheté pour préparer une thèse de garde forestier)? Je possède des livres de plantes médicinales, plantes comestibles, plantes toxiques et hautement toxiques et bien d'autres, presque autant que sur la cuisine.
Et vous avez Google qui a des photos, des liens des réponses à vos questions.

Pourquoi je m’en sers ?

Depuis toujours parce que je l’ai toujours vu faire chez mes parents. Alors fatalement, certaines sont très habituelles pour moi, comme la capucine, la fleur de bourrache, les sommités d’aneth, de cerfeuil qui décorent et donnent une saveur fine et délicate aux plats.
Puis pour préparer quelques tisanes ou sirops dans certains cas.

Comment les choisir ?

Tout d’abord j’essaie de les cultiver moi-même, sans produits chimiques, à l’abri de la pollution (serre), surtout pas à côté de la route (pollution aux métaux lourds). Pas à côté des champs de maïs et de blé, pollués par les pesticide et herbicide…Non bien tranquilles à l’abri dans ma serre où la pollution extérieure se trouve limitée et du coup les allergènes avec.

Je sème pour ma déco et aussi pour les saveurs (Quelle semences ?).
J’achète des semences bio (Vilmorin, Gamm vert) c’es t à dire les plus saines possibles ou je garde mes semences d’une année à l’autre. La variété contenue dans un paquet permet de faire de très jolies déco et d’avoir des aromatiques variées pour vos plats (coriandre, cerfeuil, aneth, roquette) et en fleurs (bleuet, capucine, soucis, bourrache, sauge). Semer en deux fois à deux mois d’écart c’est suffisant. Elles fleurissent et certaines montent en graines, suffit de les laisser murir gentiment et de collecter les graines au moment venu, les faire sécher et les conserver dans une boite en fer, à l’abri de l’humidité jusqu’à l’année d’après.

Photo paquet de semences pour infos.


Les dangers de certaines fleurs avant de vous lancer tête baissée dans la cuisine des fleurs

Dans l'Antiquité les Égyptiens utilisaient déjà les vertus florales dans leur cuisine.
Elles permettent d'élaborer une cuisine originale et inventive.
Les fleurs sont très fragiles et doivent être consommées rapidement après la cueillette, de préférence sans dépasser 24 heures.

De nombreuses précautions sont à prendre. La liste qui suit est ici :

1- Ne consommer que des fleurs non traitées, les produits insecticides ou fongicides sont à proscrire.

2- Pour sa propre culture de fleurs à consommer, il est fortement conseillé de prendre des semences biologiques.

En effet de nombreuses semences, ainsi que les graines enrobées, sont traitées pour permettre une germination plus rapide.

3- Si on n'utilise pas les fleurs de son jardin mais celles du commerce, il ne faut pas les acheter chez un fleuriste qui emploie des conservateurs.

4 - Exigez toujours les fleurs comestibles comportant la mention "Propre à la Consommation" que vous trouverez chez les primeurs ou dans les grandes surfaces.

5 - Lorsque l'on ramasse des fleurs dans la nature, il faut s'éloigner des bords de route où la pollution est plus présente et donc plus facilement absorbée par les fleurs.

6 - Soyez attentifs, en cas de ramassage ou de culture au jardin, afin de ne pas confondre des fleurs toxiques, qui parfois ressemblent énormément aux fleurs comestibles. (Attention aux fleurs ramassées chez les copines, on ne connait pas l’origine, s’il y a ou non des pesticides, des herbicides, une pollution non visible, on ne connait pas exactement l’espèce qui est devant nos yeux, certaines se ressemblent tant).

En fait il faut appliquer le même principe de précaution que pour les champignons et consulter au besoin un pharmacien.

Au moindre doute ne récoltez pas et ne cuisinez pas.

***Attention également aux fleurs qui ont des parties comestibles mais aussi des parties toxiques.

Ainsi les pétales du coquelicot sont propres à la consommation, alors que toutes les autres parties renferment une sève toxique.
Tout comme les fleurs d’acacias si bonnes en beignets, mais le reste de la plante est toxique…ces fleurs là sont trompeuses une partie comestible, le reste toxique, si on ne connait pas, on risque d’être malade.
D’autre part, prenez garde aux fleurs susceptibles de provoquer des allergies par la dissémination de leur pollen. Les personnes allergiques doivent demander l'avis de leur médecin.

Enfin, ne cueillez que les fleurs que vous connaissez et dont êtes sûrs qu’elles ne sont pas toxiques. Car certaines plantes peuvent être très dangereuses ! C’est le cas du muguet et du laurier rose, dont la consommation peut être mortelle. Pour ne pas vous tromper, consultez systématiquement une encyclopédie.




Quelles fleurs consommer ?

Ici, vous allez trouver les listes de fleurs comestibles et le sujet super bien fait je trouve. N’oubliez pas de vérifier avec une encyclopédie, une flore sérieuse. Dans le doute ne consommez pas.


Je ne prétends pas tout savoir, loin de là, j’ai fait de mon mieux pour vous exposer le sujet avec mon âme et mon cœur, ce sujet me tenais à cœur, car j’ai eu peur plus d’une fois, pas pour un léger désagrément, ou même une légère gastro, non j’ai eu peur quand j’ai vu le muguet sur une glace, et bien d’autres, une fleur sur un plateau c’est joli et sans danger si elle ne touche pas la nourriture. Et comme mon blog est en priorité destiné à mes enfants et neveux, ils auront aussi le sujet, eux qui n’ont pas eu la même jeunesse dans la nature avec des gens formidables qui la connaissaient sur le bout du doigt. Mon papy m’a fait découvrir des merveilles dans la montagne comme le drosera (plante carnivore), bien minuscule près de nos tourbières et tant d’autres choses, quand la vie avait un sens plus simple, moins commerçant, la vraie vie avec de vraies valeurs.

 MISE EN GARDE IMPORTANTE - ECHINOCOCCOSE

Mise en garde importante  clic)si vous ramassez des fleurs, des fruits, des herbes dans la nature ou votre jardin si celui-ci peut laisser passer un renard ou un chien.

L’échinococcose est une maladie rare mais qui peut être grave. Elle peut engager le pronostic vital. Cette maladie nécessite la plupart du temps un traitement à vie ainsi qu’un suivi médical régulier qui sont autant de contraintes pour le patient.

Agent

C’est un parasite(*) appelé Ecchinococcus multilocularis ou plus communément "ver du renard". Cet agent infectieux parasite à l’état adulte certains carnivores, le renard et le chien en particulier. La larve de l’échinocoque se développe habituellement dans le foie des rongeurs sauvages, et accidentellement dans le foie de l’homme. Ce parasite est différent de celui qui est responsable d’une autre échinococcose, dite "kystique", ou "kyste hydatique", mais il est de la même famille.

Réservoir

Il est représenté en France métropolitaine par les renards essentiellement. Les chiens et les chats peuvent être infectés, mais il ne semble pas qu’ils jouent un rôle significatif dans la contamination en France. Le cycle évolutif du parasite passe par différents autres animaux, dont les rongeurs, qui sont donc (comme l’homme) des hôtes "intermédiaires".

Mode de contamination

L’homme peut se contaminer en ingérant des œufs du parasite. Ces œufs existent dans les excréments des carnivores (mais pas dans les urines, comme on le dit souvent !). On les retrouve sur les végétaux et baies sauvages accessibles aux renards et aux chiens et souillés par leurs déjections. Ces œufs d’échinocoques sont détruits par la cuisson.



Il y aura d'autres sujets sur les fleurs où les plantes comestibles que j'ajouterai à celle-ci.